Réseaux sociaux : plus de dopamine, moins de liberté (et comment en sortir)

Vous êtes peut-être ici parce que vous avez lu un tweet. Ou vous revenez de pause, pause durant laquelle vous avez regardé une vidéo YouTube. Et dans quelques dizaines de minutes, vous y retournerez. C’est normal : ces plateformes numériques font tout pour nous rendre accrocs. Pour mieux comprendre ce problème qui nous concerne tous et toutes, Arte a réalisé une série de vidéos très éclairantes sur le sujet.

YouTube

C’est l’histoire d’une personne qui consulte un documentaire sur les arbres et finit, quelques heures plus tard, à regarder des vidéos de combats entre chiens et chats.

Cette histoire, c’est la vôtre. La nôtre aussi. C’est le principe du fonctionnement de YouTube, qui pourrait se résumer en une question simple : comment retenir le plus longtemps possible l’internaute ? Pour y répondre, c’est toute une architecture que développe YouTube.

Pour comprendre cette architecture, jetez un œil à la vidéo d’Arte consacrée à YouTube (durée : 6 minutes) :

https://www.youtube.com/watch?v=CPFYyVcpfAc

Tinder

Allez, encore un profil. Allez, un autre… Et ainsi de suite. Tinder est une application mobile de rencontres. Et pour vous faire naviguer le plus longtemps possible sur l’app, l’entreprise a développé un système très pernicieux. Un système typique des dark patterns, des choix de design destinés à modifier le comportement des internautes sans qu’ils ou elles ne s’en aperçoivent.

Pour le comprendre, voici la vidéo qu’Arte a consacré au sujet (durée : 5 minutes) :

https://www.youtube.com/watch?v=0PlvSpqKmHY

Facebook

C’est une « amitié » dont vous vous demandez, à la réflexion, si elle a vraiment un sens. Cette amitié prend sa source sur Facebook. Mais au fond, vous ne connaissez pas vraiment Christophe ou Sophie. Après tout, vous avez accepté sa demande simplement après avoir consulté son profil Facebook !

Et pourtant, allons-y qu’on se like mutuellement. Une photo de vacances de Sophie ? Je like. Je poste une vidéo, elle like. Un article de Sophie ? Je like ! Je publie une image, elle like. Et ce, multiplié par le nombre d’ami·es connecté·es à mon profil. C’est une « boucle de rétroaction de validation sociale » qui se crée ainsi, comme l’explique Arte. Une boucle infinie.

Pour comprendre ce mécanisme, voici la vidéo qu’Arte a consacré au sujet (durée : 8 minutes).

https://www.youtube.com/watch?v=IahJWpRGbWE

Instagram

Au fait, pourquoi avez-vous publié cette photo de nouilles au ketchup sur Instagram ? À la réflexion, elle n’a pas beaucoup d’intérêt. Elle n’en a même aucun. Mais elle a l’énorme avantage de vous satisfaire psychologiquement : au moins, vous ne serez pas passé·e à côté de quelque chose d’important puisque vous l’aurez immortalisée, cette assiette.

C’est la base du fonctionnement d’Instagram, qui a rendu possible le rêve de tout esthète en herbe : faire de quelque chose d’ordinaire une création de toute beauté. En conséquence de quoi, tout doit être photographié… et publié. Avec les récompenses symboliques mais ô combien importantes du like et des nouveaux abonné·es.

Un mécanisme pernicieux, que Facebook (propriétaire d’Instagram) a tenté de compenser par un dispositif pour pousser à la déconnexion. Une vaste farce.

Pour comprendre ce mécanisme, voici la vidéo qu’Arte a consacré à Instagram (durée : 6 minutes) :

https://www.youtube.com/watch?v=3EB1Kxrsx6A

Les alternatives existent !

Comment sortir d’un tel système ? Aucune solution simple et magique, mais des collectifs font le travail titanesque d’offrir des alternatives.

C’est le cas, par exemple, de l’association Framasoft. Framasoft promeut le logiciel libre, c’est-à-dire à la disposition de toutes et tous les internautes, sans contrainte ou obstacle (par exemple, une connexion préalable via votre compte Facebook). Oui, c’est important, on vous expliquait pourquoi ici.

Cette association propose pour chaque grande plateforme numérique une alternative libre. Vous utilisez Google agenda ? Utilisez NextCloud. Vous rédigez sur Google doc ? Faites-le sur Framapad. Vous utilisez Gmail ? Passez à ProtonMail. Etc.

Trois grands bénéfices à cette démarche :


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