Comment bien animer sa page Facebook ? Le bureau de Ganesh l’a dit (et redit), c’est de plus en plus complexe. Pourtant, en comprenant les enjeux propres à la plateforme, il est possible d’obtenir des résultats très positifs. C’est le cas de Yvan Berlivet, que le bureau a rencontré lors d’un événement organisé par la CCI de Nantes Saint-Nazaire. Entretien.
Yvan a créé Atlantikis, activité personnelle de fabrication de « tikis » (des représentations humaines stylisées, originaires d’Océanie).
Pouvez-vous expliquer les raisons premières de votre investissement sur Facebook ? S’agissait-il de vendre, directement ou indirectement, ou simplement d’échanger avec vos « fans » ?
J’ai créé un profil personnel Facebook en 2011 dans l’unique intention de créer une page dédiée à la naissance parallèle de mon activité. Peu actif sur mon profil personnel (question de génération sans doute), j’ai concentré ma production de contenus sur ma page.
La page allait me permettre de mesurer la montée en puissance de la crédibilité de mon offre ainsi que de créer une « communauté » autour de mes créations. Cette communauté est composée d’amis, de clients et d’internautes rencontrés lors d’événements, qui constituent les temps forts de ma communication.
L’objectif premier n’était pas de vendre et ne l’est toujours pas.
Je ne produis pas assez, ne dispose de pas de stock et cultive la valeur « sur-mesure » de mes créations.
En revanche, l’objectif était -et est toujours- de travailler sur l’émotion, la sympathie que génère un projet partagé de création de tikis, en m’appuyant sur les fonctions natives du réseau social (échanges, convivialité, intégration de mes posts dans des forums dédiés à la culture tiki…).
Facebook a récemment mis en place sa market place. Comptez-vous l’utiliser ?
J’ai testé la market place à titre perso et y ai réalisé des ventes. Pour Atlantikis, je tente avec le seul tiki en stock que j’ai, mais sans grande conviction, toujours à cause du caractère singulier de mes créations.
En revanche, j’utilise la fonction « Boutique » de la page pour y montrer les rares pièces que j’ai occasionnellement en stock : la boutique est intégrée à la page et je touche donc plus naturellement les fans de tikis. Le nombre de ventes n’est pas significatif, au regard du très faible nombre de produits qui y ont figuré.
D’après les études d’usages, les utilisateurs de Facebook recherchent avant tout du contenu récréatif. Dans ce contexte, comment voyez-vous la place d’une marque comme la vôtre, très BtoC, sur ce réseau social ?
Les tikis, c’est tout un univers culturel embarquant sculptures, fringues, cocktails, musique… bref tout un tas de trucs cool qui facilitent la viralité sur les réseaux. Pour autant, je cultive le paradoxe du truc cool fait sérieusement.
J’ai des règles d’or : une écriture soutenue, informative, à l’humour subtil, la valorisation de mes clients avant la valorisation de mes créations, des photos soignées, savoir dire merci…
De fait, Atlantikis se positionne comme une marque plutôt « sérieuse », portée par un type solide dans ses engagements, à la croisée d’influences polynésiennes, américaines, rock, biker, surf, skate… que l’on rassemble sous la bannière de « Lowbrow art » ou de sous-culture.
J’y vois une cohérence globale entre le soin apporté à mes créations, leur valorisation, les éléments de langage, mon logo, et ce que je donne à voir sur les événements.
Il ne saurait y avoir de performance sociale sur les réseaux sans une implication physique équivalente dans la vie réelle.
Être au bon endroit, au bon moment, avec les bons outils de communication, la convivialité nécessaire et attendue, c’est ça qui alimente ma page. Ma page amplifie ma vie réelle, et non l’inverse.
Vous pouvez retrouver Atlantikis sur sa page Facebook, son site internet et son compte Instagram ! Quant au bureau de Ganesh, RV sur notre page LinkedIn ou dans votre boîte mail, une fois par mois, pour recevoir nos conseils et analyses !