Les assistants vocaux envahissent le monde. Et toutes les grandes entreprises du numérique s’y mettent : Facebook travaille actuellement à son propre assistant vocal, Aloha. En France, le modèle d’Amazon, Alexa, est commercialisé depuis juin, rejoignant ceux de Google (Google Assistant), d’Apple (Siri) et de Microsoft (Cortana). Au total, on compte déjà 50 millions d’utilisateurs d’enceintes connectées dans le monde et Forbes prévoit qu’une recherche sur 2 sera vocale d’ici 2020. Pour vous, éditeurs de contenus, ces mutations vont avoir une conséquence directe : il va vous falloir revoir votre stratégie de référencement (SEO).
Qu’est-ce qu’un assistant vocal ?
Un assistant vocal s’appuie sur des algorithmes et agrège plusieurs fonctionnalités :
- reconnaissance vocale
- intelligence artificielle
- navigateur web
- et donc… moteur de recherche !
On le retrouve dans plusieurs types d’appareils :
- smartphones (dans leur système d’exploitation et dans des applications)
- ordinateurs (pensez à Siri ou Cortana)
- des objets dédiés (pensez aux enceintes connectées d’Amazon ou Google, équipées de fonctionnalités domotiques)
En cumulant l’ensemble de ces appareils, ce sont déjà 500 millions d’utilisateurs dans le monde qui ont recours à un assistant vocal.
Ce n’est pas « juste » un outil supplémentaire, comme le mobile n’a pas « juste » complété l’écran d’ordinateur : il induit des modifications importantes dans les usages que nous ferons du web demain. Déjà, des fonctionnalités sont développées spécifiquement pour ces outils : on les appelle des « skills » (littéralement, des compétences).
Prévisions météo, horaires de la prochaine séance de cinéma, localisation de la supérette la plus proche, calcul d’itinéraires, agenda : les fonctionnalités s’étoffent. L’objectif ? Vous proposer non seulement le trajet jusqu’au restaurant que vous visez mais, en plus, vous y réserver une table pour le jour et l’heure de votre choix.
Pourquoi les assistants vocaux ont un impact sur le SEO ?
Pour une raison simple : passer de l’écrit à l’oral, ça veut aussi dire que l’écran qui affiche les résultats d’une recherche en ligne aujourd’hui n’existe plus forcément. Votre assistant vocal ne va donc pas vous lire 3 pages de résultats, mais sélectionner directement la réponse qu’il estime la plus pertinente à votre question.
Hiérarchiser les résultats de recherche : le rôle de la data
Concrètement, pour faire le tri, un assistant vocal va s’appuyer sur… ce qu’il connaît de vous. Au moment de vous proposer un restaurant, par exemple, il évitera le japonais s’il a enregistré que vous détestez le poisson cru.
Gartner, entreprise nord-américaine de conseil, estime que 30 % de la navigation web se fera sans écran d’ici 2020.
Et au moment de réserver vos prochaines vacances, votre assistant devra choisir vers quelle compagnie aérienne, agence de voyage ou quel comparateur il vous dirigera.
Délivrer la bonne information au bon moment : l’enjeu des requêtes locales
Les requêtes vocales se développent déjà rapidement sur mobile. C’est particulièrement vrai pour les recherches locales.
Selon ComScore, en 2020, 50 % des recherches seront vocales.
Si vous avez des points de vente physiques, veillez encore plus attentivement à ce que leur localisation, leurs horaires d’ouverture et leurs coordonnées soient constamment à jour, sur votre site mais aussi sur les annuaires et les réseaux sociaux sur lesquels vous êtes référencé. Et, conseil d’ami, n’oubliez pas d’y signaler également… vos dates de fermeture !
Pensez aussi à donner le plus d’informations possible sur vos produits. Pensez à l’internaute qui cherchera un « costume noir, 250 euros maxi en taille 40 ».
Sélectionner les bons mots-clés : passer de l’écrit à l’oral
Quand on interagit avec un assistant vocal, on utilise ce qu’on appelle le « langage naturel », à savoir celui qu’on utilise pour interagir avec d’autres humains.
Cela aura des conséquences dans le choix des mots-clés que vous allez retenir pour bien référencer votre site web : avant, vous vous appuyiez sur une combinaison de 2, voire 3 mots-clés pour chacune de vos pages. Maintenant, avec le développement de l’approche dite « conversationnelle », les requêtes sont des questions complètes… et elles portent (encore) plus souvent que les requêtes textuelles sur la longue traîne, estime Microsoft.
Concrètement, « qui », « quoi », « où », « quand » et « comment » vont devenir les alliés incontournables de vos sélections actuelles de mots-clés. Par exemple, oubliez le « référencement site web » et dirigez-vous vers « comment bien référencer mon site web ? ». On pourrait presque voir ça comme la résurrection des « FAQ », ces « foires aux questions » censées répondre aux interrogations les plus fréquentes des internautes.
D’ailleurs, ça nous rappelle, au bureau de Ganesh, qu’il y a déjà quelques années qu’on annonce que les requêtes des internautes sont supposées devenir de plus en plus conversationnelles. Oui, avant même l’implantation des assistants vocaux. Si vous aussi, vous êtes tombé·e sur des articles vantant les mérites de cette logique, vous avez peut-être déjà un train d’avance sur vos concurrents… 😉
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Si vous souhaitez en savoir plus sur le référencement (SEO), vous pouvez aussi jeter un œil à notre article « Comment améliorer son référencement sans mettre les mains dans le code ? » (vous voyez, son titre était déjà conversationnel).
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