Rendre le web accessible, c’est permettre à tous – seniors, handicapés, mais aussi internautes mobiles – d’accéder à ses contenus et services. L’idée est de permettre à chacun d’utiliser Internet… et d’y contribuer. Vous partagez du contenu sur le web ? Vous êtes concerné.
Un droit… pour qui ?
Pour tous les internautes !
Se rendre accessible, c’est tenir compte de plein de difficultés que certains peuvent rencontrer : visuelles (cécité, daltonisme…), auditives (surdité…), motrices, neurologiques, etc.
Mais on peut aussi considérer que l’accessibilité dépasse le prisme du handicap. Comme le concevait déjà Tim Berners-Lee, l’inventeur du World Wide Web (rien que ça), l’accessibilité peut se définir comme le fait de… :
« Mettre le web et ses services à la disposition de tous les individus, quels que soient leur matériel ou logiciel, leur infrastructure réseau, leur langue maternelle, leur culture, leur localisation géographique, ou leurs aptitudes physiques ou mentales. »
Se rendre accessible, c’est donc aussi tenir compte des appareils que les internautes utilisent. Les connaissez-vous ? Par exemple, certains logiciels, comme Jaws, lisent pour l’internaute mal-voyant ce qu’il y a sur son écran. Aujourd’hui, les tablettes et les mobiles ont créé de nouveaux défis.
Un droit reconnu… et méconnu ?
L’ONU elle-même a consacré ce droit… en 2006, dans sa convention relative aux droits des personnes handicapées :
« Les États Parties prennent […] des mesures appropriées pour […] promouvoir l’accès des personnes handicapées aux nouveaux systèmes et technologies de l’information et de la communication, y compris l’Internet. »
Toutefois, en pratique, des années plus tard, assez peu de sites sont effectivement accessibles.
Quel impact pour mon site, mon app, … ?
L’accessibilité touche à la fois les contenus, leur balisage et le code, les navigateurs, les outils d’édition de contenus…
Le W3C, ou le World Wide Web consortium, propose un ensemble de recommandations. Elles constituent le projet WAI, ou Web Accessibility Initiative. Html, CSS, vous connaissez ? Le WAI a contribué à améliorer l’accessibilité de ces formats.
La première génération de recommandations a vu le jour en 1999. Elles s’attaquaient, entre autres, aux images, aux vidéos, aux couleurs, aux balisages, aux tableaux, etc. Depuis 2008, une 2e version de ces recommandations s’y ajoute : les Web Content Accessibility Guidelines 2, ou WCAG2. Celles-ci incluent également des recommandations sur les technologies qui permettent l’accès aux infos.
Et en France ?
Initiative privée, AccessiWeb propose une labellisation des éditeurs qui respectent les recommandations internationales.
Dans le secteur public, c’est le Référentiel général d’accessibilité pour les administrations (ou RGAA, de son petit nom), qui guide le déploiement des recommandations internationales.
Comment je vérifie que je suis dans les clous ?
Si la vérification de certains critères est automatisable, beaucoup d’entre eux nécessitent une intervention humaine. En la matière, souvent, la machine sert à préparer le travail de l’homme.
Autre option : faire tester votre plateforme par de vrais utilisateurs ! D’ailleurs, certaines labellisations s’appuient sur de telles procédures.
Enfin, il existe des spécialistes de l’accessibilité, qui peuvent vous aider à auditer vos plateformes ! Et des associations, comme Braillenet, qui proposent mesures et ressources pour vous guider.
Le saviez-vous ?
Depuis 2005, la loi oblige le web public français à se rendre accessible aux personnes handicapées. Obligation qui a donné naissance au RGAA !
Des infos plus techniques sur l’accessibilité ? Wikipedia vous en dit plus.
Les clés pour avoir les bons réflexes ? C’est ici.
Des questions ? Posez-les nous !